
Le mois de juin est le Mois national de l’histoire autochtone dédié à la reconnaissance et à la célébration des cultures et du riche héritage des peuples des Premières Nations, métis et inuits du Canada. Nous n’avons pourtant pas le cœur à célébrer, mais plutôt à pleurer depuis que l’on a découvert la semaine passée 215 dépouilles d’enfants autochtones sur le site d’un pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique. Le COPA tient à offrir ses condoléances et son soutien aux familles, aux communautés et à toutes les personnes des Premières Nations, métisses et inuites du Canada.
En établissant le système de pensionnats, le gouvernement canadien a été responsable de la séparation brutale de plus de 150 000 enfants de leur famille, causant une perte incommensurable, un chagrin indescriptible et un traumatisme intergénérationnel encore présent aujourd’hui. Cette période de l’histoire canadienne est troublante et honteuse. Les familles, les communautés et les enfants autochtones continuent d’en subir les terribles conséquences.
Le COPA dénonce la violence physique, sexuelle et psychologique subie par les enfants des pensionnats autochtones et déplore la mort d’environ 6000 enfants d’un bout à l’autre du Canada attribuable à la cruauté et à la négligence qu’elles et ils ont subies dans ces institutions et aux maladies qu’elles et ils y ont contractées. Bien que les diverses cultures autochtones aient été profondément compromises et les personnes autochtones aient été profondément lésées, ces dernières ont refusé de renoncer à leur identité. Les survivantes et les survivants des pensionnats ont fait preuve d’un énorme courage et d’une grande détermination pour faire connaître leur histoire et dévoiler au grand jour le traumatisme et les dégâts causés par les pensionnats.
Les Canadiennes et les Canadiens ont un important rôle à jouer dans le processus de réconciliation. Nous pouvons commencer par reconnaître l’histoire et les séquelles des pensionnats et par mieux nous renseigner sur les répercussions diverses et compliquées du traumatisme intergénérationnel qui nous touche encore toutes et tous aujourd’hui. Une des façons de participer au processus de réconciliation est de décoloniser et d’autochtoniser nos écoles, nos communautés et notre société. Pour en savoir plus sur le système de pensionnats autochtones, les survivantes et les survivants et le processus de vérité et de réconciliation, visitez le site Web de la Commission de vérité et réconciliation du Canada qui renferme de nombreux témoignages touchants et troublants.
Le COPA a mis au point deux boîtes à outils En cercle, ensemble et En cercle, en classe pour soutenir l’établissement de milieux scolaires et communautaires où règnent la sécurité, la force et la liberté. Elles sont le fruit d’une approche communautaire menée en collaboration avec des familles et des chefs des Premières Nations, métis et inuits et des éducatrices et des éducateurs. Elles comprennent sept courts métrages en langues autochtones, des entrevues avec des Aînées et des Aînés, des gardiennes et gardiens du savoir, des outils pour la résolution de problèmes, des lexiques de mots autochtones, et encore plus. Parmi les sujets abordés pour favoriser la discussion et la réflexion, on retrouve les suivants :
Favoriser la fierté et l’identité culturelles
Faciliter la réussite de nos enfants
Comprendre le racisme, l’intimidation et la discrimination
Établir et renforcer les relations avec les familles
Encourager l’établissement de milieux scolaires et communautaires sains et sécuritaires
Le COPA a également publié plusieurs blogues proposant divers points de vue sur la réconciliation et la décolonisation, l’identité culturelle, le programme scolaire et la perspective autochtone mettant à contribution la sagesse d’Aînées et d’Aînés et de gardiennes et gardiens du savoir, et plus encore:
Évaluer les ressources à utiliser pour autochtoniser et décoloniser les salles de classe
Infuser la voix et les perspectives autochtones dans les programmes scolaires
Entrevue avec Amy/En cercle, en classe dans la salle de classe
Shirley Williams et son désir ardent de défendre la langue et la culture anishinaabemowin-ojibwé
Préparer le terrain, à Kingston
La dame qui marche sur l’eau dans le brouillard (Woman Who Walks on the Water in the Mist)
L’importance de l’identité : une entrevue avec Catherine Davis
Nous espérons que vous visiterez nos pages affichées dans les médias sociaux tout au long du mois du juin alors que nous soulignerons le Mois national de l’histoire autochtone. N’hésitez pas à parler de nos ressources et de nos publications à vos communautés et à vos réseaux en utilisant le mot-clic #MNHA2021.