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#PrendreSaPlace Deb!


Alors que le Mois de l’histoire des femmes tire à sa fin, nous sommes heureuses et heureux au COPA d’honorer une de nos membres, Deb St. Amant, et de célébrer ses accomplissements. Deb travaille comme conseillère en matière autochtone au sein de l’équipe du COPA. Il convient de reconnaître Deb comme étant une pionnière et une personne remarquable qui a contribué à d’importants changements en Ontario.




Comme l’an dernier, Deb visitera tout le long de l’année diverses collectivités de l’Ontario dans le cadre d’un projet du COPA financé par le ministère de l’Éducation de l’Ontario. Elle fournira de l’information sur le mode d’utilisation et de diffusion des deux boîtes à outils exceptionnelles du COPA : En cercle, ensemble et En cercle, en classe.


Deb estime que sa collaboration avec le COPA lui permet d’accomplir ce qui lui tient le plus à cœur, c’est-à-dire de mieux faire connaître les façons de savoir et d’apprendre autochtones. Elle a d’ailleurs déclaré : « Les écoles de l’Ontario sont des milieux où les élèves autochtones des collectivités aux prises avec les séquelles des pensionnats et un traumatisme intergénérationnel ne se sont pas toujours sentis en sécurité ».


Selon Deb, les deux ressources du COPA sont des outils très utiles qui aident à conscientiser davantage les gens à la richesse et aux nombreuses qualités des cultures des Premières Nations, métisses et inuites de l’Ontario. Selon elle, le projet est une étape importante pour le volet réconciliation du processus de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.


Le projet du COPA est en effet très opportun. On reconnaît l’urgence et l’importance de soutenir les familles et les élèves des Premières Nations, métis et inuits. En veillant à ce que les éducatrices et les éducateurs et les élèves connaissent mieux l’histoire et les enjeux des peuples autochtones du Canada, nous augmentons leur sensibilité et leur confiance dans les pratiques éducatives. Nous contribuons aussi à l’épanouissement des élèves des Premières Nations, métis et inuits. Nous intégrons l’histoire, les langues, les cultures et les points de vue de ces peuples dans tous les aspects de la vie scolaire et communautaire. Nous aidons également à favoriser un changement systémique avec et pour les familles et les élèves autochtones.


Deb avec sa mère et le COPA


En 2016, Deb St. Amant a reçu le Prix de membre honoraire à vie de la Fédération des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario (FEEO). Il s’agit d’un très grand honneur pour toutes les personnes qui reçoivent ce prix. Il revêt toutefois une signification particulière pour Deb, car elle est la première personne d’origine autochtone à le recevoir de la FEEO. Deb, qui se dit timide, affirme que sa participation au syndicat des enseignantes et enseignants lui a donné la confiance nécessaire pour se prononcer sur l’équité, la justice sociale et les droits des Autochtones et des personnes marginalisées. Par conséquent, parallèlement à sa carrière d’enseignante qui s’est échelonnée sur trente ans, elle a consacré les quelque 15 dernières années à parler de ces enjeux et à déployer des efforts pour provoquer un changement dans le système d’éducation de l’Ontario.

Deb est née à Penetanguishene et a grandi dans une famille très unie. Son père était Métis et sa mère Ojibwée. Très jeune elle s’est rendu compte de la chance qu’elle avait de ne pas être la cible du type de discrimination subie par ses parents. Sa mère se souvient très bien du fait qu’on l’appelait une « squaw » et qu’elle évitait à tout prix de révéler ses origines autochtones.


C’est en 2001 que Deb a joint les rangs de la FEEO. Kathleen Loftus, de la branche Équité et services aux femmes de la Fédération, avait entendu dire que Deb s’était identifiée comme Autochtone. Elle l’a donc invitée à participer à un groupe de consultation sur les femmes autochtones dans le système d’éducation. Deb déclare d’ailleurs : « J’étais assez certaine que le groupe serait très petit — il y aurait moi et probablement mes cousines qui enseignaient dans la région de Penetang — parce qu’en dehors des membres de ma famille, je ne connaissais pas d’autres enseignantes ou enseignants autochtones ».


Lors de la réunion du groupe de consultation, on a encouragé Deb à jouer un rôle actif dans l’éducation des Autochtones et à prendre part aux activités du syndicat. C’est donc ce qu’elle a fait, même si elle n’avait jamais pensé faire partie de la Fédération parce qu’elle ne se voyait aucunement représentée, en tant que femme autochtone, dans l’équipe de leaders de la FEEO.


Au tout début, le rôle de Deb se limitait à surveiller les activités du comité autochtone. Mais, petit à petit, elle a exercé un rôle plus actif au sein de la FEEO. Elle a notamment organisé la première retraite sur les relations raciales de son syndicat local en 2004 sur la réserve de la Première Nation Hiawatha. Elle a été la première personne autochtone à être élue à l’exécutif provincial de la FEEO.


En plus de sa participation à la FEEO, Deb a été nommée au conseil d’administration de la FEO (Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario) et a siégé au comité consultatif de l’éducation autochtone de la FCE. En 2011, Deb a représenté les enseignantes et les enseignants canadiens d’origine autochtone à l’Internationale de l’éducation, à Cape Town, en Afrique du Sud.


Bien qu’elle soit maintenant à la retraite, sa passion pour l’éducation et ses origines autochtones ne diminue pas. Il est donc tout à fait naturel pour elle, en tant que membre du comité sur l’équité, du comité permanent sur l’éducation autochtone et de l’exécutif de la FEEO, de parler des enjeux autochtones en éducation et de conscientiser les gens à cet effet.


Deb a participé à de nombreuses conférences, a beaucoup parlé des écoles saines, a animé des ateliers et a contribué à l’élaboration de programmes-cadres. Elle a lutté pour l’équité et l’inclusion dans le système d’éducation et même au sein de l’administration de la FEEO. Son parcours d’activiste est riche et fructueux. Ironiquement, elle ne s’est jamais considérée comme étant une personne politique.

Deb a pris sa retraite du monde de l’enseignement en 2012, mais elle n’a pas abandonné l’éducation ou son activisme. Elle continue de parler et d’écrire sur les enjeux autochtones chaque fois qu’elle en a l’occasion.


Pour transmettre ses connaissances sur l’éducation des élèves des Premières Nations, métis et inuits, Deb a publié un livre en 2014 intitulé First Nations, Métis and Inuit Student Success. Ce livre sert à former les enseignantes et les enseignants et les candidates et candidats à l’enseignement. Elle continue son travail en éducation à titre d’Aînée Anishinaabe sur le campus de la faculté d’éducation de l’Université Queen’s. Elle a collaboré avec le COPA à titre de conseillère autochtone en chef pour l’élaboration et la diffusion de ressources pertinentes.


Pour en savoir plus sur ces ressources et l’ensemble des outils du COPA et pour veiller à ce que les écoles et les collectivités de l’Ontario soient des endroits où TOUT LE MONDE vit dans la sécurité, la force et la liberté, rendez-vous à www.copahabitat.ca.

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